Mercredi 20 mars 2019 à l'Espé de Maxéville, une demi-journée d'étude est consacrée à l'éducation aux médias et à l'information, proposant de réfléchir collectivement à l'élaboration d'outils de lecture critique de l'image numérique en contexte pédagogique.
Cette journée d’étude propose de réfléchir collectivement à l’élaboration d’outils de lecture critique de l’image numérique en contexte pédagogique. En effet, les images numériques occupent aujourd’hui une place prépondérante dans les pratiques médiatiques et informationnelles des jeunes. Elles proviennent le plus souvent d’univers vidéo-ludiques, de plateformes vidéos (YouTube, Netflix), ou encore d’applications favorisant la production amateur (Snapchat, Instagram…). Or si les réseaux socio-numériques favorisent l’émergence de nouveaux espaces expressifs et créatifs, ils mettent aussi à jour de nouveaux modes de surveillance, d’embrigadement et de fascination qui suscitent des inquiétudes croissantes : prolifération des images à caractère violent, sexuel ou haineux auxquelles les jeunes sont parfois involontairement confrontés en circulant sur les plateformes numériques, politiques de modération et de censure édictées par les plateformes numériques, surveillance des traces laissées par l’usager….
Face à ce constat, l’Éducation nationale renforce les programmes en matière d’éducation aux médias et à l’information (loi d’orientation, 2013), et incite à renouveler les médiations pédagogiques « traditionnelles » d’analyse de l’image afin de prendre en compte les spécificités liées au contexte numérique.
Afin d’aider les futurs enseignants à aborder ces questions sur le terrain, cette journée d’étude proposera des apports théoriques et pratiques fondés sur des recherches empiriques (enquêtes, expériences menées en classe) et ateliers d’analyse collective d’images (après-midi). L’enjeu sera de réfléchir à des méthodes d’analyse de l’image intégrant une réflexion critique sur le fonctionnement des industries numériques (Gafam) et médiatiques.