Vitrimont (Meurthe-et-Moselle) en ruines après les bombardements de la Première Guerre mondiale. Dans la revue, " Le Pays de France " (26 août 1915), un aviateur français, attaché à l'escadrille M.F. 5 livre son témoignage sur les destructions : "" 30 octobre (...). Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est le passage à Vitrimont (...) Ce n'est plus qu'un amas de ruines. Avec le sergent Schildge, je rencontre le maire, M. Pobé, et un conseiller municipal, M. Blondeau (...) ils nous donnent quelques détails sur la vision d'horreur qu'ils ont encore sous les yeux (...) La bataille a duré trois jous et trois nuits, nous dit le maire, après l'occupation de Lunéville, quand les Allemands se dirigèrent sur Nancy. Le front était de 6 à 7 kilomètres. Nous avons vu de quatre à cinq mille cadavres dans ce combat. Comme vous vous en êtes rendus compte, il ne reste plus une seule maison. Les réparer ? C'est impossible. Tous les habitants sont inévitablement ruinés. Les régiments français qui défendaient le village étaient le 69e et le 26e d'infanterie de Nancy, le 23 colonial et le 8e d'artillerie de Nancy (...) Nous étions bombardés des hauteurs de Frescati, point stratégique très important dont les Allemands s'étaient emparés : obus de 90, grosses marmites de 120 nous inondèrent pendant les trois jours et les trois nuits atroces. Un obus tombe devant cette maison et tue huit civils et deux vaches ".