Ce film est réalisé par un soldat français en Algérie entre 1961 et 1962, au sein d'un commando de chasse. C'était un camarade soldat de Paul Houdry, le déposant. 

Les commandos de chasse étaient des unités chargées d'opérations de contre-guérilla pendant la guerre d'Algérie (1954-1962). 

Outre ses missions militaires, M. Houdry dispensait des cours de français à des enfants algériens vivant dans un camp de regroupement isolé.

Les premières images montrent le camp, encerclé de barbelés, avec un grand bâtiment en tôle portant l'inscription "Beni-Ouelbane". Devant des habitations sommaires, des enfants jouent. Plus loin, des vestiges romains rappellent l’occupation ancienne de la région. Un panneau indique "Sous quartier de Zerba", surmonté d’un drapeau français flottant au vent.

Le film documente également la vie des soldats français et des harkis, des Algériens qui ont combattu aux côtés de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. On les voit partager un repas, allumer un feu dans le maquis, et assurer la protection d’une route stratégique, ouverte une fois par semaine pour rejoindre Philippeville (aujourd’hui Skikda). M. Houdry apparaît furtivement, reconnaissable à sa moustache, lors d’une pause déjeuner.

D’autres scènes illustrent la logistique militaire : un hélicoptère décolle et revient avec des provisions. En parallèle, la vie locale se poursuit : des femmes transportent de l’eau, des enfants ramassent du bois et un berger mène son troupeau dans la plaine.

Ce témoignage rare offre un aperçu de la réalité quotidienne d’un commando de chasse en pleine guerre d’Algérie, entre opérations militaires et interactions avec la population civile.