Vue intérieure de la Porte Saint-Jean à Nancy (Meurthe-et-Moselle) érigée au début du XVIIe siècle. La partie intérieure fut démolie en 1874-1875. Voici la description de cet édifice présentée dans un article de L'Immeuble et la Construction dans l'Est du 26 novembre 1905 : " La façade intérieure était d'architecture grandiose : elle avait été construite en 1612 sous le duc Henri II. Anciens noms : Porte Saint-Jean ; 1793. Porte Lepelletier ; 1795. Porte de la Cavalerie ; 1814. Porte Saint-Jean. Cette porte servait autrefois de logements aux soldats mariés. À côté se dressait une tour assez élevée servant de prison. La démolition de cette porte a coûté plus de 150 000 francs de 1869 à 1875. La façade, démontée pierre par pierre, a dû être conservée quelque part dans les dépôts de la ville, pour être reconstruite un jour à l'extrémité d'une voie publique. On pourrait la réédifier à l'extrémité de la rue Saint-Jean, contre la rampe du Mont-de-Piété, et y faire placer dans l'arcature centrale, la fameuse fontaine minérale Saint-Thiébaut, qu'on laisse couler dans un égoût depuis peu d'années, sans profit pour personne ". Dans son Histoire de Nancy, C. Pfister apporte d'autres précisions : " La porte Saint-Jean fut abattue en deux temps. Le 28 novembre 1868, le Conseil municipal vota 12 000 francs pour démolir la façade extérieure, ce qui fut fait par M. Lhuilière dans l'hiver de 1868-1869. En 1875, M. Bernard, maire, fit démolir la façade intérieure, malgré une lettre de protestation de MM. Cuny, Renauld et Lucien Wiener, du 14 novembre 1874 ". L'illustration rappelle l'ancien quartier de cavalerie que fut la place Saint-Jean qui voisinait avec l'ancien hôpital des Soeurs de Saint-Charles sur lequel furent construits les Magasins Réunis.