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Patrimoine

Fiche documentaire

Fiche documentaire

Publié le 04 avril 2400

Plate-forme pétrolière en mer du Nord

Film réalisé par Michel Marco en 1977 lors d'une mission sur une plate-forme pétrolière du champ de Frigg, un important gisement de gaz en mer du Nord.

Commentaires du réalisateur: "Le Champ de Frigg ELF était constitué de 5 plateformes implantées à 200 km de Stavanger en Norvège et 380 km du terminal gaz de Saint-Fergus, situé au nord de l’Ecosse, et d’une plateforme de recompression installée à égale distance du site et du terminal. Le gaz sera expédié via deux pipes de 81 cm de diamètre à une pression de 170 bars, environ 90 millions de m3 par jour. Ce film a été tourné en mars et juin 1977, en période de fin de montages, contrôles et essais, avant la mise en route en mai 78. Le site comprend 2 plateformes de forage de 24 puits chacune (profondeur des puits 2000 m), l’une en béton de type poids CDP1 (Concrete Drilling Platform 1), l’autre métallique DP2 (Drilling Platform 2, sur laquelle j’ai travaillé), ancrée dans le sol marin à une profondeur de 100 m. A chacune correspond une plateforme de traitement du gaz avant expédition, TP1 et TCP2 (T pour Treatment). La cinquième plateforme QP (Quarters Platform) étant destinée à héberger le futur personnel norvégien et à contrôler le fonctionnement de l’ensemble du site, sans oublier la torchère.

Pour information, ces plateformes avaient été conçues pour supporter des houles d’amplitude 29 m, soit la hauteur de l’Assemblée nationale. Elles étaient fabriquées dans les fjords norvégiens et convoyées par flottaison jusqu’à leur point d’installation. A noter que la structure métallique de DP1, qu’on peut encore apercevoir, a été endommagée à son installation, d’où le nom de sa remplaçante DP2. Lors de la phase de fin de construction et essais, 300 ingénieurs et techniciens résidaient sur une plateforme « hôtel » avec restaurant, laverie, douches, et chambres installées dans des containers pour 4 personnes. A cette époque, pas d’internet mais la possibilité de communiquer avec les familles par un seul téléphone situé dans la cabine de commandement de la plateforme. Celle-ci, appelée « Treasure Hunter » (ancienne plateforme d’exploration du gaz) était de type semi submersible, c’est-à-dire flottante, comme un gros pédalo dont les deux flotteurs étaient sous le niveau d’eau, atténuant ainsi les effets de la houle mais… Elle était autopropulsée et reliée à la plateforme de forage fixe

par une passerelle qui devait être démontée lorsque la houle était supérieure à 8 m, afin d’écarter cette plateforme hôtel de la plateforme de forage pour des raisons évidentes de sécurité. Ce qui nous imposait du « stand-by », que j’ai pratiqué pendant 3 jours avec des vents de 180 km/h… Des bateaux de sécurité et d’approvisionnements sont visibles dans le film mais pendant les tempêtes ils disparaissaient. Notre travail évoluait à 30 à 40 m au dessus de l’eau, visible à nos pieds à travers les caillebotis, et il ne fallait pas tomber dans cette eau froide (environ 5°) car notre chance de survie était alors de moins de 10 minutes.

En période normale, nous franchissions la passerelle pour travailler 12 heures par jour, avec pose pour le déjeuner, à raison de 15 jours sur la plateforme et 15 jours de repos. A l’époque je résidais à Martigues et prenais un Airbus jusque Paris et le trajet Paris-Stavanger était effectué en charter affrété par ELF. Ensuite, nous avions 2 heures d’hélicoptère (de type Sikorski 19 places ou Bell à 9 places) pour arriver sur site."

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