1788 ! Dans cette période de grandes difficultés économiques, les villes et villages du Barrois et de l’Argonne apprennent qu’il leur est demandé de rédiger des cahiers de doléances. Comment exprimer les détresses et les revendications des uns et des autres ?Comment s’organiser pour transmettre au mieux toutes les revendications et rédiger ces fameux documents ? L’espoir d’un avenir meilleur est grand à la veille de la prise de la Bastille.

Le contexte : Considérant les perspectives offertes par le “Comité National du Bicentenaire de la Révolution Française” et les délais nécessaires à la réalisation d’un film, le choix d’un thème historique permettait d’aborder ce sujet sous l’angle de “que s’est-il passé dans les villes et villages de Meuse au moment de la Révolution de 1789 ?”
 
Une étude sur les documents d’époque nous imposait de préparer ce travail avec l’aide d’un historien familier des ressources offertes par le Service des Archives Départementales de la Meuse. Celui-ci (Jean-Paul Streiff – Dossiers Documentaires Meusiens) nous a très vite orientés vers l’analyse détaillée des “Cahiers de doléances du Barrois, de l’Argonne et des Trois Évêchés”. Il guidera nos propositions d’adaptation en matière de costumes, de langage, de situations… 
La forme exceptionnelle de consultation du peuple français, à laquelle ont participé toutes les classes sociales du Royaume de France, fournissait un inventaire de ce qui était vécu comme problématique dans le fonctionnement des structures locales ainsi que les pistes attendues pour y remédier : les doléances et remontrances. 

Enfin, pour qui allions nous concevoir notre film ? Nos préoccupations pédagogiques nous ont très vite orientés vers les structures scolaires : le film deviendrait alors un outil d’illustration de la société meusienne constituée par les ancêtres des élèves d’aujourd’hui, une dizaine de générations plus tôt. Le scénario du film avait déjà sa charpente…

Puisque nous visions un public bien défini et pour permettre l’obtention de bonnes conditions de projection, le choix du format 16 millimètres s’est imposé, de même que le recours à des formules professionnelles (chef opérateur, location de matériel, de costumes, d’armes…), recherche de partenaires (Conseil Général de la Meuse, Direction Régionale des Affaires Culturelles, Mission de Commémoration du Bicentenaire, FR3 Lorraine, ONF…) en plus des Directions Jeunesse et Sports de Lorraine et de Meuse pour la réalisation de ce projet. 

Le stage de réalisation sera donc organisé en juillet 1987, à Bar-le-Duc et dans ses environs proches. Les opérations de montage, mixage et finalisation seront terminées courant 1988 pour les premières projections.

Au cours de l’année 1989, l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE 55) a organisé la projection du film et les débats avec les élèves dans un grand nombre des écoles de Meuse, avec l’appui direct de l’Inspection Académique du département de la Meuse.