Correspondance militaire au dos d'une carte postale illustrant une scène de ravitaillement à Agincourt (Meurthe-et-Moselle) durant la Première Guerre mondiale (voir FI-0440-0003) : " 8 juin 1915. Ma petite femme chérie. J'ai reçu tes deux lettres et tes journaux. Merci. Tu me dit qu'à la Roche [La Roche-sur-Yon (Vendée)] qu'il fait froid et qu'il tombe de l'eau eh bien ici ce n'est pas pareil depuis longtemps déjà il n'ai pas tombé d'eau et il fait une chaleur torride aussi je t'assure que l'on prend de ses suées qui ne sont pas ordinaire. Heureusement que nous trouvons de la bierre et je t'assure qu'on s'en enfile quelques bouteilles. Je suis content de savoir papa presque guéri pourvu qu'il ne recommence pas à faire d'imprudence. Moi je suis en bonne santé. C'est toujours calme dans notre contrée. Ah quand donc la fin de la guerre ??? Bonjour aux parents et aux amis (...) Ton mari pour toujours Ernest. Sur cette carte tu ne me verras pas car je suis dans la voiture qui fait le chargement. Nous avons été pris à l'improviste. C'est bien regretable. Tu dois avoir beaucoup de mal pour faire la boucherie de ce moment aussi je te plains de tout coeur. Fais attention à toi pour qu'il ne t'arrive rien. Bons baisers Ernest ".