Jeune homme brisant les os d'une carcasse de tête d'hippopotame à l'aide d'une masse, sur les berges d'un fleuve, probablement Niger, à Koulikoro (Mali). Lors de la traditionnelle chasse à l'hippopotame chez le peuple Bozo, vivant le long du fleuve Niger et de son affluent le Bani, les villageois lient à chaque patte de l'hippopotame une corde, qu'ils fixent à la poupe d'une pirogue et remorquent ainsi l'animal jusqu'à proximité de la berge. Lorsqu'il est échoué, les jeunes gens du village se jettent à l'eau et l'entraînent, jusqu'à un emplacement où eux-mêmes puissent se tenir debout, la tête hors de l'eau afin d'accomplir les premiers travaux de dépeçage. La tête de l'animal est découpée au couteau, puis la mâchoire et les os sont brisés, tantôt remis au chef de la battue, tantôt au chasseur qui la conserve pour lui-même dans le vestibule de sa case. (Source : https://www.persee.fr/doc/jafr_0037-9166_1957_num_27_1_1880) Ce cliché a probablement été pris par le médecin militaire major de deuxième classe, Adolphe Pierre Sibut (1865-1899), lors de l'expédition africaine au Tchad de l'explorateur Émile Gentil. (Source : DUFOUR Marcel, Le Docteur Sibut, in La Lorraine artiste, n°3, mai 1899, p. 49). Ce médecin a dû confier ses négatifs à Henri Bellieni (1857-1938) qui les a gardés dans sa collection sans forcément se les approprier. Une mention manuscrite en marge de la plaque de verre précise : " 19. Bozot dépouillant des têtes d'hippopotame à Koulikoro ".