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Etapes d'itinéraire
Etapes d'itinéraire
      • Etape E
      • Le château de Lunéville (54)

      • LIEUX ET EVENEMENTS TOURISTIQUES DU GRAND-EST

      • Le château de Lunéville, plus communément appelé le “petit Versailles Lorrain”, est un pilier de l’histoire de la Lorraine. Il est construit dès 1703 par Léopold Ier, duc de Lorraine, qui compte ainsi réaffirmer sa légitimité et son prestige face au roi Louis XIV, dont les troupes occupent Nancy. Mais c'est avec l'arrivée en Lorraine de Stanislas Leszczynski, dès 1737, qui devait faire de la cours de Lunéville l'une des plus prestigieuses de l’Europe des Lumières.
          • Place de la 2ème Division de Cavalerie
          • 54300 Lunéville ( 54 )
          • France
          • Lon. 6.489997799999999
          • Lat. 48.5947032
      • Historique

        Château de Lunéville et ses "Bosquets", jardins à la française préservés - 1971. © IMAGE'EST.

        Le chantier du duc Léopold Ier connaît certaines difficultés. Tout d’abord, un incendie ravage une partie du bâtiment le 3 janvier 1719. De plus, les déboires financières du duc affectent davantage la poursuite des travaux. C’est pour cela que l’aile Nord devant border la Vezouze, selon les plans d’origine, n’existe pas.

        La mort de Léopold Ier en 1729 interrompt brusquement les travaux. Ces derniers sont partiellement repris par son épouse, Elisabeth-Charlotte d’Orléan. Mais elle est invité à rejoindre la cour de Commercy dès 1737, laissant le château de Lunéville au gendre de Louis XV, Stanislas Leszczynski, exclu du trône de Pologne suite à la guerre de succession qui y fait rage. En effet, Stanislas obtient ce privilège car sa fille, Marie Leszczynska, est l’épouse de Louis XV depuis 1725. Par cette manœuvre politique, le Royaume de France compte rattacher les duchés de Lorraine à son territoire, dont le bicentenaire fait l'objet d'une autre étape de cet itinéraire.

        Flanc Nord du château de Lunéville, au bord de la Vezouze, où se trouvait le "Rocher" imaginé par E. Héré et F. Richard - vers 2000. © coll. Gérard Trotot.

        L'arrivée de Stanislas marque le renouveau de la cour de Lunéville dès 1738. S’il ne modifie pas l’architecture voulue par Léopold Ier, il entreprend - en amoureux des arts - un réaménagement des lieux avec l’aide d’Emmanuel Héré - à l'origine également de la place Stanislas - qu’il nomme premier architecte.  Ce dernier est notamment responsable de la création des “folies” de Stanislas, fabriques de jardin spectaculaires aux influences orientales. Il est également à l'origine des travaux du célèbre “Rocher”, structure hydraulique munie de 88 automates conçus par l’horloger François Richard pour fonctionner à la force des eaux. Ces trouvailles architecturales insolites impressionnent les intellectuels et artistes en visite à Lunéville et participent au rayonnement de la cour dans toute l’Europe. Toutefois, notons que tout ceci n'existe malheureusement plus aujourd'hui.

        Par ailleurs, notons que la vie à la cour est, déjà sous Léopold Ier, digne de celle des rois. Pour la bonne conduite de l'intendance du château, plus de 400 personnes s'animent quotidiennement à la cour. Les us et coutumes de la haute noblesse du XVIIIe siècle y sont appréciées. La chasse, activité royale par excellence, y est pratiquée, ainsi que de fastes réceptions dans les jardins, alors que les arts de la table - dont le XVIIIe siècle constitue un point d'orgue - sont largement mis en avant. Par ailleurs Stanislas, fin gourmet notable, est reconnu pour le point d’honneur qu'il accorde aux métiers de bouche. A cela s'ajoute un attrait tout particulier qu'il entretien pour la musique et la philosophie, tout en se positionnant comme un fervent défenseur de la paix perpétuelle. Ainsi, son raffinement et sa bonne compagnie en fait un des souverains les plus emblématiques des Lumières. 

        Façade du château de Lunéville dans les années 1920 - 1930, le château connaît alors un regain d'intérêt en lien avec les nouvelles politiques de sauvegarde du patrimoine. © IMAGE'EST.

        Mais ce prestige de la cour s’interrompt brusquement avec la mort de Stanislas en 1766. Jaloux de son gendre, Louis XV dilapide rapidement son héritage aux quatre vents, avant de faire du château une caserne de gendarmerie puis de cavalerie. Le château tombe ensuite lentement en désuétude jusqu'au lendemain de la Grande Guerre.

        Le château n'est classé Monument Historique qu'en 1998. Il est ensuite acquis par le Conseil Départemental de Meurthe et Moselle en 2000, juste avant qu’il ne soit de nouveau ravagé par les flammes le 3 janvier 2003. Toujours en rénovation, les travaux ne devraient pas prendre fin avant 2023.

        Site officiel, cliquez ici

         

        Films

        Vers 1930 - Paul Rousselot (9.5mm) : quelques prises de vues du parc des Bosquets au château de Lunéville. Vers 1:00 est visible une cascade artificielle donnant une idée de ce à quoi ressemblait le "Rocher" d'Héré et Richard au XVIIIe siècle.   

        1956 - O. Ewald : quelques plans sur la cour des communs et la statue équestre du général messin Antoine Charles Louis de Lasalle, de le Grande Armée de Napoléon 1er, érigée en 1893. Le jardin à la française, ses bassins et fontaines. Les sculptures de Barthélémy Guibal: Diane, la Nuit. Enfin, l'église Saint-Jacques, de style baroque datant du XVIIIème siècle.

        Vers 1960 - Marcel Grosjean (9.5mm) : quelques plans familiaux au parc des Bosquets, pour un moment de détente particulièrement agréable, immortalisé par son auteur. 

        1971 - Alain Jager (super 8) : montre au début quelques plans en couleurs du château de de ses jardins. Le reste est dédié au lac de Gérardmer, faisant l'objet d'une autre étape de cet itinéraire. 

         

        Sources

        CABOURDIN, G. (dir.). (1991). Histoire de la Lorraine. Les temps modernes. 2 : de la paix de Westphalie à la fin de l'Ancien régime. Presse Universitaire de Nancy. 

        CHARLES-GAFFIOT (dir.). (2003). Lunéville : fastes du Versailles lorrain. Edition Didier Carpentier.

        CORNETTE, J. (2005, juin). Nancy à un roi : Stanislas ! L'Histoire magazine n° 299.

        FRANCE-LANORD, A. (1984). Emmanuel Héré, architecte du roi Stanislas. Presse Universitaire de Nancy.

        FRANZ, T. et GUILLAUME, L. (2019). Le château de Lunéville. Editions Snoeck. 

        MURATORI-PHILIP, A. (2003). Stanislas, l'Européen des Lumières. Dans MARTIN, P; et ROTH, F. Mémoire et lieux de mémoire en Lorraine. Edition Pierron

        MURATORI-PHILIP, A. (2005). Stanislas Leszczynski : aventurier, philosophe et mécène des Lumières. R. Laffont. 

        Site du Ministère de la Culture : 
        https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00106079

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