Le film vidéo en couleurs et sonore, d’une durée de 21 minutes et 57 secondes, est extrait de la cinémathèque des Charbonnages de France et édité en 2006 dans le cadre du DVD "Planète charbon. Une épopée, un héritage" (Moselle, 2004). Ce film a été réalisé en 2004 par M. Holler et A. Olszak et produit par les Charbonnages de France. La journée d’un mineur sert de trame au film, de son arrivée sur le siège, sa préparation, la descente en cage, l’extraction du charbon et son parcours, les différents corps de métiers, jusqu’à la remontée, les douches, le retour au « jour ».
Time code | Description images | Explications |
---|---|---|
00 :00 :00 |
Générique | |
00 :00 :50
|
Salle des pendus | Lorsque les mineurs arrivent sur le siège (site d’exploitation minier), ils enlèvent leurs vêtements civils pour mettre leurs vêtements de travail. La salle des pendus est un vestiaire où les vêtements sont hissés en hauteur grâce à une chaine verrouillée par un cadenas. Cela protège du vol et permet un bon séchage des vêtements. Outre la transpiration, la mine est un milieu très humide à cause de la présence d’eau de ruissellement provenant des nappes phréatiques et d’eau projetée par les outils travaillant le charbon qui évitent toute étincelle ou tout échauffement pouvant enflammer le charbon. |
00 :01 :34
|
Lampisterie | Après s’être habillé, le mineur passe par la lampisterie pour s’équiper avec une lampe de mine (une lampe puissante qu’il porte sur son casque, reliée à une batterie à acide pesant plusieurs kilos qu’il place à la ceinture). Il fixe également à la ceinture un appareil de respiration autonome, qui peut lui fournir quelques dizaines de minutes d’oxygène en cas d’accident (défaut d’aérage, explosion consommant l’oxygène ou dégagement gazeux …). Le porion (chef d’équipe) emporte un grisoumètre qui doit l’avertir en cas de présence de grisou (gaz de type méthane emprisonné en poches dans les veines de charbon et qui peut s’échapper par décompression dans les galeries.) Chaque mineur possède un numéro personnel imprimé sur un jeton qu’il décroche d’un tableau lorsqu’il descend et le raccroche à sa remontée. En cas d’accident on peut rapidement identifier ceux qui ne sont pas remontés. |
00 :02 :41
00 :03 :57 |
Cage | Les mineurs entrent dans la cage (ascenseur) pour descendre jusqu’à l’étage d’exploitation. Cette descente se fait en 12m/s, et peut atteindre une profondeur de 1400 mètres (profondeur maximum d’exploitation dans les mines de charbon en France). La cage peut transporter 80 mineurs et sert également à descendre le matériel. |
00 :02 :41
00 :03 :57 |
Berline de transport | Après la descente verticale dans le puits assurée par la cage, les mineurs doivent rejoindre le chantier se situant parfois à plusieurs kilomètres (Le site de la Houve comptait plus de 70 km de galeries). Ces déplacements horizontaux se font par divers moyens (trains, télémines, à pied…). Le matériel nécessaire à l’exploitation utilise les mêmes réseaux. Il faut parfois une heure de transport aux mineurs pour rejoindre le chantier. |
00 :05 :15 00 :05 :31 |
Télémine | |
00 :05 :31
00 :06 :13 |
Travail en taille | Le travail en taille correspond à l’endroit où se fait l’abattage du charbon. Lorsqu’une veine de charbon doit être exploitée, deux galeries (voie de base et voie de tête) sont creusées en parallèle de part et d’autre de celle-ci. Le front de taille est l’espace d’abattage du charbon situé entre ces deux voies. La haveuse est une machine de plusieurs tonnes, munie de deux tambours sur bras comprenant plusieurs dizaines de pics chacun qui grattent la surface de charbon pour en détacher des blocs. De l’eau sous pression est éjectée en continu par chacun des pics pour éviter la production d’étincelles ou d’échauffements. La haveuse est pilotée par le haveur grâce à une simple télécommande. Cette machine effectue des passes successives sur le front de taille pour détacher le charbon. |
00 :06 :13 00 :06 :34 |
Télévigile | Le télévigile est une salle de contrôle située au jour dans laquelle parviennent toutes les informations relatives au fonctionnement de l’exploitation. Il est le centre névralgique du siège. |
00 :06 :34
|
Travail en taille, pile ripeur | Lorsque la haveuse a raboté en profondeur l’ensemble du front de taille, il faut la rapprocher à nouveau pour recommencer une nouvelle passe. Le front de taille et la haveuse se situent dans une sorte de galerie constituée d’une succession de piles. Elles sont les éléments qui servent de soutènement. Elles sont liées en C par des plaques d’acier (sol, plafond, et sur un côté, l’autre étant ouvert sur le front de taille) et manœuvrées par d’énormes pitons pneumatiques. Au fur et à mesure de l’abattage et du recul du front de taille, le ripeur manœuvre successivement chaque pile pour la faire avancer. Ainsi toute la rangée de piles protégeant le front de taille avance progressivement au cours de l’abattage, laissant derrière elle les sols s’effondrer et combler l’espace rendu libre de la veine par l’extraction du charbon. |
00 :07 :20
00 :07 :54 |
Creusement au rocher | Pour relier les puits aux différentes veines de charbon, il est nécessaire de creuser différentes galeries (voies de base, voies de tête) pour le transport, l’aération… ). Le creusement de galerie peut se faire dans différents types de roches. Dans les roches tendres, c’est une machine de creusement qui va gratter le fond de la galerie pour la faire progresser ). Dans les roches dures, le fond de la galerie est percé à plusieurs endroits avec de grandes foreuses suivant un plan de tir. Des explosifs sont disposés au fond de chaque trou et déclenchés par le boutefeu. Les débris sont évacués et l’opération recommence. Au fur et à mesure que progresse le percement, des ouvriers posent des ceintres métalliques qui servent d’étayage à la galerie. Les poussières de charbon qui recouvrent toutes les surfaces sont hautement inflammables. La schistification par projection de calcaire a pour but de recouvrir le charbon par une couche inerte limitant les risques d’embrasement ou coup de poussière. |
00 :07 :54
00 :09 :48 |
Au jour : maintenance et moulineur | De nombreux corps de métiers collaborent au fonctionnement de l’exploitation charbonnière moderne, au fond comme au jour. Le mineur n’est plus le piqueur qui allait gratter le charbon avec ses bras et son pic ; il est un technicien qualifié : il est haveur, ripeur, mécanicien, électricien, téléphoniste, conducteur, ingénieur, cartographe, formateur… Le moulineur par exemple contrôle les cages (ascenseurs personnel/matériel) ou les skips (ascenseurs à charbon) par l’enroulement des câbles passant par les chevalements. |
00 :09 :48 |
Dispatching roulage | Le flux de personnel et de matériel est important. Il fait appel à divers moyens (cage, train…), en plus de la remontée du charbon. |
00 :12 :01
00 :12 :34 |
Salle des pompes, aérage |
Lors du creusement de puits et de galeries, les nappes phréatiques sont souvent traversées. La dépression engendrée par ces vides fait ruisseler l’eau qui a naturellement tendance à les remplir. Il est donc nécessaire de pomper en continu l’eau qui pourrait, sans cela, noyer la mine en quelques heures. |
00 :12 :34
|
Taille, convoyage | Lorsque le charbon est abattu par la haveuse en taille, il tombe au sol où se trouve un convoyeur blindé (constitué de plaques reliées par des chaines qui entrainent le charbon jusqu’à la voie de base où il tombe sur une bande transporteuse). |
00 :14 :20
|
Transport, convoyage | Un premier réseau de bandes transporteuses amène le charbon en flux continu jusqu’au puits où le charbon est chargé dans des skips (ascenseur à charbon) et remonté au jour. Là, un nouveau réseau de bandes transporteuses amène le charbon jusqu’au lavoir. |
00 :15 :02
00 :16 :25 |
Lavoir, chargement | Au lavoir, le flux de charbon est lavé. On retire les éventuelles autres roches (schistes) et on le calibre (on trie chaque fragment par taille, allant de blocs de plusieurs kilos à des grains de poussière. Les procédés utilisés sont divers, : décantation, criblage…). Le lavoir a remplacé le tri manuel effectué par les femmes et les enfants dans les premières exploitations minières par des procédés physiques automatisés. En sortie du lavoir, le charbon lavé et calibré est prêt à être expédié. Un réseau ferroviaire (grand roulage) passe sous le lavoir et permet le chargement rapide des trains qui distribueront le charbon aux sites consommateurs. |
00 :16 :25 |
Remontée | |
00 :19 : 35
00 :19 :45 |
Retour, lampisterie, douches, salle des pendus. | Lorsque le mineur remonte au jour, il se déséquipe et remet son jeton au tableau signifiant ainsi qu’il n’est plus au fond. Il se déshabille dans la salle des pendus et prend une douche avant de remettre ses vêtements de ville. Le charbon est gras et difficile à nettoyer ; le savon et le frottement est indispensable. Ceci explique les douches collectives et le célèbre regard charbon des mineurs (ne pouvant se frotter les yeux au savon, les mineurs conservent une ligne noire sur le bord des paupières comme un trait de maquillage). |
La Houve est une mine de charbon des Houillères du bassin de Lorraine située en Moselle sur le territoire de la ville de Creutzwald et certaines communes environnantes. Elle tient son nom de la forêt de La Houve située aux abords de Creutzwald. L'arrêt de la production, le 23 avril 2004, marque la fin de l'exploitation du charbon en France.
« Poste du matin La Houve » retrace la journée d’un mineur.
« En un siècle d’exploitation, plus de 100 millions de tonnes de charbon ont été extraites sur le site de La Houve. Sur cinq générations, des milliers de mineurs ont participé à cette grande aventure.
En fermant le siège de La Houve, la France tourne la page de l’exploitation charbonnière. La fin d’une industrie, d’un métier, d’une culture, d’une famille…
[…]
Les mineurs de la Houve auront été les derniers mineurs de France. »
Les images et les sons qui composent ce film sont les derniers enregistrés dans une mine de charbon en France. Ils témoignent des différentes activités caractéristiques de l’exploitation charbonnière moderne.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France a besoin du charbon pour reconstruire le pays et relancer son industrie ; les mines sont nationalisées. Durant les 50 années qui suivent, la mine de charbon se mécanise fortement, permettant d’augmenter grandement la production, et d’exploiter les gisements les moins accessibles. Cette mécanisation se fait à l’avantage des sites lorrains sur ceux du Nord, car les gisements de l’Est sont constitués de veines plus épaisses et plus adaptées à l’usage de machines. Au début des années 1980, la production des sites lorrains tourne autour des 10 000 000 de tonnes de charbon par an.
Les mineurs deviennent des techniciens spécialisés. Cependant le travail au fond reste extrêmement pénible. Il faut chaud, plus de 40°c à 1 000 mètres de profondeur (par phénomène de géothermie), humide, car l’eau de ruissellement issue des nappes phréatiques est partout. Il y a continuellement du vent ; l’aérage à de telles profondeurs oblige à maintenir un flux d’air continu et important dans l’ensemble des galeries. La mécanisation a également rendu la mine extrêmement bruyante (machines de creusement, de convoyage, sonneries d’avertissement, outils…). Enfin les poussières sont très présentes en particulier sur les chantiers d’abattage ou de creusement (beaucoup de mineurs sont touchés par la silicose, maladie pulmonaire engendrée par l’accumulation de poussières de silice dans les alvéoles pulmonaires.
Enfin il faut prendre en compte l’aspect anxiogène du métier de mineurs, l’un des plus mortifères. Les risques y sont nombreux, coup de grisou (explosion de méthane provenant des poches de gaz emprisonnées dans le charbon), suivit généralement d’un coup de poussières (les poussières de charbon soulevées par l’explosion de grisou s’embrasent, montant à de très hautes températures, créant des incendies en consommant tout l’oxygène présent). Sous terre, un défaut d’aérage peut engendrer des asphyxies, un défaut de pompage peut amener l’ennoiement de la mine (les eaux souterraines ruissellent de chaque faille et exigent un pompage important et continu). Sur le plan psychologique, il faut travailler avec des centaines de mètres de roches au-dessus de la tête, dans un milieu clos, sans la moindre lumière naturelle, avec un risque permanent d’éboulement ou d’effondrement et celui de rester emprisonné sous terre. La mécanisation n’a pas vraiment amélioré les conditions de travail des mineurs, elle a surtout permis d’augmenter la production. Certes, le mineur n’arrache plus le charbon avec son pic, mais les machines ont généré toutes les nuisances énumérées ci-dessus et sont également des causes supplémentaires d’accidents. Dans une exploitation moderne, le mineur de charbon réalise un travail technique, dangereux et éprouvant dans un milieu extrême.
Avec le temps, l’épuisement des ressources charbonnières oblige à creuser de plus en plus profond, pour des coûts de production toujours plus élevés. L’exploitation de nouvelles mines en Chine, Australie… bien moins chères à l’exploitation (même en prenant en compte les frais de transport) finissent de condamner le charbon français. Malgré les tentatives de relance de 1981 et 1983, le Pacte charbonnier (mis en place en 1994) prévoie la fermeture progressive des mines sur 10 ans. En 2004, La Houve sera la dernière mine de charbon française à fermer.
Lexique des termes miniers.
Abattage : Action d’arracher le charbon au massif.
Aérage : Ensemble de processus et dispositifs servant à apporter dans les cavités minières l’air frais nécessaire, à diluer et évacuer l’air vicié et à rafraîchir l’atmosphère.
Antidéflagrant : Se dit d’un appareil électrique conçu pour fonctionner en toute sécurité dans une atmosphère gazeuse inflammable.
Berline : Wagonnet servant à transporter des matériaux miniers en vrac.
Boisage : Opération de mise en place du soutènement.
Briquet : Terme désignant le casse-croûte du mineur et par extension la pause casse-croûte.
Brut : Désigne l’ensemble des produits extraits du fond à destination du lavoir.
Cadre : Élément de soutènement en bois ou en fer.
Cage : Sorte d’ascenseur circulant dans les puits, servant au transport du personnel et du matériel.
Carotte : Échantillon recueilli au cours d’un sondage, permettant de connaître la nature des terrains traversés.
Carreau : Aire de stockage au jour, à proximité des puits, par laquelle transite tout le matériel destiné au fond.
Carrière : Lieu de production du sable destiné au remblayage hydraulique des chantiers de dressants.
Chantier : Désigne tout emplacement de la mine où s’effectue une opération d’exploitation.
Chargement : Enlèvement des produits abattus.
Chevalement : Portique au-dessus du puits, soutenant la poulie qui entraîne le câble et la cage.
Cintre : Arceau métallique servant de soutènement dans les galeries et voies du fond.
Coke : Combustible solide obtenu à partir du charbon par pyrolyse à l’abri de l’air.
Convoyeur à bande : Installation de transport de charbon constituée d’une bande de caoutchouc circulant sur des rouleaux.
Convoyeur à raclettes ou Blindé : Engin de transport du charbon comportant des couloirs sur lesquels glissent des raclettes entraînées par des chaînes.
Couche : Concentration géologique stratiforme d’origine sédimentaire.
Coup de grisou : Explosion résultant de l’inflammation de grisou ( teneur explosive comprise entre 5 et 15% ).
Coup de poussières : Explosion de fines poussières de charbon en suspension dans l’air (le coup de grisou peut générer un coup de poussière).
Criblage : Opération de séparation du charbon et des pierres.
Cuffat : Sorte de grand seau permettant le transport du personnel ou des produits pendant le creusement d’un puits.
Déboisage : Opération qui consiste à retirer le soutènement.
Dressants : Veine ayant une pente proche de la verticale ( de 65 à 90°).
Éboulement : Effondrement des terrains dans un chantier ou une galerie.
Échauffement : Augmentation spontanée de la température du massif de charbon, due à son oxydation.
Encagement : Opération d’engagement (action de faire entrer) des berlines dans la cage.
Étage : Niveau de la mine où sont creusées des galeries horizontales qui relient les chantiers aux puits.
Exhaure : Ensemble des installations permettant de remonter les eaux du fond vers la surface.
Exploitation : Ensemble des travaux qui consistent à valoriser un gisement de minerai.
Exploseurs : Appareil de mise à feu des détonateurs.
Extraction : Transport des produits du fond au jour.
Faille : Accident géologique dissociant les couches.
Feu de mine : Incendie au fond consécutif à un échauffement.
Fonçage : Action de creuser en descendant.
Foration : Opération de creusement de trous destinés à recevoir des cartouches d’explosifs ou des boulons d’encrage.
Foudroyage : Procédé consistant à laisser s’effondrer les terrains derrière la taille après l’enlèvement du charbon.
Front : Désigne la zone où se fait l’abattage ou le creusement. Désigne aussi l’extrémité de l’ouvrage minier où se trouve l’équipe au travail.
Galerie : Nom général désignant toute voie de communication souterraine (synonyme : voie).
Galerie principale : Désigne un galerie creusée au rocher suivant une direction sensiblement parallèle à la direction des veines.
Gisement : Concentration géologique de charbon valorisable par une exploitation.
Grisou : Le grisou est un gaz contenu dans le charbon. Il est essentiellement composé de méthane.
Grisoumètre : Appareil servant à mesurer la teneur en grisou contenue dans l’air.
Havage : Abattage du charbon à l’aide d’une machine.
Haveuse : Machine servant à abattre le charbon au moyen de tambours armés de pics.
Lampe à chapeau : Éclairage individuel fixé au casque du mineur.
Lampe à flamme : Lampe de sécurité alimentée en essence, permettant de déceler le grisou (n’est plus utilisée).
Lampisterie : Lieu de stockage et d’entretien des lampes des mineurs.
Lavoir : Installation ou l’on traite les produits extraits du fond (le brut) pour séparer le charbon des stériles.
Machine d’abattage : Machine servant à abattre le charbon.
Machine d’extraction : Machine entraînant les cages ou les skips dans les puits.
Minage : Mise en place des cartouches d’explosifs dans les trous de mine.
Mine : Exploitation souterraine de substances minérales.
Molette : Grosse poulie placée au sommet du chevalement, servant à l’entraînement du câble.
Moulineur : Préposé habilité à faire manœuvrer les cages dans les puits.
Passe : Épaisseur de charbon abattue lors d’un passage de la haveuse.
Pic : Instrument composé d’un fer pointu légèrement courbé, ajusté à un manche pour creuser le charbon.
Pile de soutènement : Élément de soutènement métallique articulé composé d’une semelle, d’un chapeau et d’un ensemble de vérins et d’étançons hydrauliques.
Poste : Journée de travail du mineur.
Puits : Orifice vertical reliant les différents étages de la mine. Le puits d’extraction sert à évacuer le charbon, le puits de service aux autres usages (personnel, matériel, terres)
Recette : Installation située aux abords du puits, à chaque étage.
Remblayage : Opération consistant à combler au moyen de terres ou de sable les vides laissés par l’exploitation du charbon.
Ripage : Déplacement par glissement sur le sol d’un équipement de desserte ou de soutènement.
Roulage : Transport des produits par voie ferrée au fond d’une mine.
Semi-dressant : Éventail de veines pentées de 25 à 45°.
Siège ou unité d’exploitation : Ensemble des installations du fond et du jour nécessaires à l’exploitation et au traitement du charbon.
Schiste : Roche sédimentaire, susceptible de se débiter en feuilles, alternant avec les couches de charbon.
Schistification : Opération qui consiste à épandre de la poussière calcaire dans les voies.
Skip : Cage spécialement conçue pour le transport du charbon du fond au jour.
Soutènement : Dispositif de soutien des parois soit par appui (cintres métalliques, piles) soit par suspension (boulons). Désigne aussi l’opération de mise en place de ces dispositifs.
Stériles : Produits abattus non combustibles mis en terril.
Taille : Désigne la zone d’abattage du charbon.
Terril : Aire de stockage des stériles après leur séparation du charbon au lavoir.
Tir : Opération de mise à feu de la charge explosive.
Toit : Terrain situé immédiatement au-dessus de la veine.
Veine : Terme général pour désigner la couche de charbon.