Cette journée de formation organisée par Image’Est en partenariat avec le Festival Graines des Toiles avait pour but d’explorer la problématique de l’accompagnement d’une projection d’un film dans le cadre de l’éducation aux images. Comment aborder l’analyse filmique avec des outils simples et facilement accessibles? Quelles actions et accompagnements théoriques mettre en œuvre au-delà de la séance ? Comment préparer le public à sa rencontre avec l’œuvre ? Ou comment construire un parcours culturel et éducatif en combinant expérience esthétique, artistique et critique ? Clotaire Leniobey a apporté ses réponses en lien avec son expérience du terrain le vendredi 18 octobres 2019 dans les locaux de la Maison de la Culture et des Loisirs de Gérardmer. Les 14 participants ont ainsi pu aborder les bases de l’analyse de l’image et de l’utilisation d’outils de référencement des films. Ils ont ensuite pu se mettre en situation en travaillant les enjeux d'une programmation de séance et la mise en place d’un débat. La journée s’est conclue sur une réflexion autour des questions de la prise de parole et de sa valorisation en utilisant le film comme vecteur de discussion.
Travailler avec le matériau « film » :
Après un tour de table où chaque participant a pu se présenter et donner son « film de chevet », la journée a commencé par la définition de quelques éléments théoriques.
L’intervenant est parti de 3 films qu’il apprécie pour leur volonté à parler de culture et surtout de culture cinématographique : le Nom de la Rose (1983), Jean-Jacques Annaud, Ready Player One (2018), Steven Spielberg et Once Upon a time.... Hollywood, Quentin Tarantino.
Avec le premier film, il a démontré que si l’on choisissait bien son plan, même avec une seule image fixe, il était possible de faire une étude de plan d’au moins 15min.
Avec une séquence du film de Spielberg, nous avons discuté du fait qu’il ne fallait pas sous-estimer l’utilisation de film « appât » pour ensuite amener le public sur des films plus exigeants.
Avec la bande annonce de Once Upon a time, il a été souligné que les bandes annonces étaient toujours tout public et que connaitre le contexte d’un film pouvait changer radicalement la façon dont on le comprend.
Analyse de l’image :
L’intervenant a ensuite présenté différents aspects techniques tels que le format, le point de vue, la couleur et son symbolisme. Le groupe a ensuite travaillé sur une série d’exercices de description de plans afin de préparer une intervention.
Un plan = beau ou symbolique ? Un plan = un mot ? Un plan = une question ? L’idée est de créer des nuages de mots sur lesquels s’appuyer plus tard pour une session débat par exemple.
Mise en situation 1 :
Prise en compte du lieu d’accueil et du public. En utilisant la ville des Simpson, les participants, par petits groupes, ont dû proposer un programme en fonction de l’institution qu’ils représentaient (mairie, école, bibliothèque, ...) et de leurs publics cibles (enfants, jeunes, adultes...) qui possèdent tous des particularités et des intérêts différents.
Remarque : attention à ne pas projeter sa propre interprétation d’un type de public afin d’éviter les clichés.
Outils de travail :
Présentation d’outils de travail :
Remarque : Attention les outils internet ont toujours tendance à hiérarchiser, il faut juste en être conscient quand on les utilise.
Faire débat :
Pour animer une séance de débat autour d’un plan fixe, les conseils de Clotaire Leniobey sont les suivants :
Mise en situation 2 :
Proposer un corpus de film avec un thématique et une question pour faire débat, tout en reprenant les éléments cités au-dessus.
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