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      • Etape R
      • L'Est Républicain

      • COEUR DE VILLE - NANCY

      • Dans son ouvrage « L’Est Républicain : chronique d’un quotidien (1889-2009) », Jérôme Estrada raconte les débuts difficiles de ce journal fondé le 5 mai 1889 qui allait devenir le plus grand quotidien du Grand Est : « L’Est Républicain installe sa rédaction, 51 rue Saint-Dizier à Nancy, dans une pièce unique et étroite, aux murs blanchis à la chaux et meublée seulement de deux tables, abandonnée par Le Courrier de la Meurthe-et-Moselle qui avait cessé sa parution. Pour s’y rendre, il fallait suivre un long couloir sale, rongé d’humidité, et traversant deux cours où jamais le soleil ne paraissait au fond raconte Albert Mangeot qui y est arrivé en 1906 ».
      • L'Est Républicain
        • L'Est Républicain avenue Foch © Région Grand Est - Inventaire général/Ph. H.Chiny - IVR41_745404011Z
          • 5bis Avenue Foch
          • 54000 Nancy ( 54 )
          • Lon. 6.1767881471130295
          • Lat. 48.689511332203494
      • Cette Cour de l’enfer, chargée d’histoire depuis plusieurs siècles, sera démolie en 1913, date à laquelle le journal prend un nouveau départ en s’implantant à l’entrée du faubourg Saint-Jean (aujourd’hui, à l’angle du boulevard Joffre et de l’avenue Foch) dans des nouveaux bâtiments (style École de Nancy), édifiés sur les plans de l’architecte Le Bourgeois. Ils seront inaugurés le 31 mars 1913. Très vite, cette nouvelle installation ne suffit plus, malgré la location à la ville de Nancy d’un immeuble voisin où était installé l’ancien Mont-de-Piété et dans lequel prennent place les ateliers d’imprimerie et de photogravure.

        Livre d'or de l'Exposition de 1909 © Coll. Anne Walther
        Le journal s'installe en 1913 à l’angle de l’avenue Foch et du boulevard Joffre, dans cet immeuble remarquable érigé d’après les plans de l’architecte Pierre Le Bourgeois (1879-1971) en avril 1912 et y restera jusqu'en 1985. Une haute tour couronnée d’un phare autrefois illuminé, sépare deux corps de bâtiments sur trois étages aux façades ornées de balcons à balustrades parés de motifs floraux – feuillage et fruits du chêne représentés sur les pierres de taille et de larges baies vitrées. En treize mois seulement, rappelle un article du journal paru le 1er janvier 1914, il a fallu étudier la nouvelle implantation, construire l’édifice et organiser la parution du journal sachant que le 1er avril 1913 le bail de la rue Saint-Dizier arrivait à expiration. Le premier coup de pioche est donné le 17 mai 1912 et l’inauguration du nouveau bâtiment eut lieu le 31 mars 1913.
        Construction de l'immeuble en août 1912 © Coll. L'Est Républicain
        Le bâtiment avec ses deux marquises et le phare en 1914 © Coll. Béatrice Bertand

        Parmi les entreprises qui participèrent à cette construction, on retiendra pour le gros œuvre, MM. France Lanord et Bichaton ; la décoration MM. Guillot Pelletier (ferronnerie des marquises et portes), Cayette (sculptures de la façade), Burtin (plafond du hall, escalier et salle de rédaction) ; Cayette et Zimmerman (rampe du grand escalier), Daum (revêtements en verre coulé des grandes entrées) ; Gauthier-Poinsignon (mobilier) ; MM. Majorelle frères (ameublement).

        La façade donnant sur l’actuelle avenue Foch, surmontée d’une élégante marquise, est percée d’une baie de 7 mètres de large sur 10 de haut, divisée en trois portes vitrées à deux battants qui offrait autrefois un beau spectacle technique aux passants. Au-dessus était située la salle de rédaction. La seconde façade sur l’actuel boulevard Joffre comprend une baie avec deux portes vitrées à doubles battants qui s’ouvrait sur la salle des dépêches. Une marquise disparue depuis ornait également cette entrée. Au centre, la tour centrale, haute de 29 mètres « s’élançant au-dessus des toits à la Mansard, pour faire briller sur la ville les lettres lumineuses de l’Est républicain ».

        Le même article de 1914 résume en quelques lignes l’âme de l’édifice : «  L’hôtel de L’Est républicain, à la sortie de la gare, sur le passage de l’ancien au nouveau Nancy, paraît être établi là pour garder les respectables traditions de nos pères et encourager les légitimes et robustes efforts de la génération présente vers l’avenir ».

        Verrière de L'Est Républicain avenue Foch © Jean-Louis Burtin, Émile Friant (FI-0267)

        Durant la Première Guerre mondiale, le quotidien doit affronter une pénurie de personnel mobilisé sur le front, des difficultés d’approvisionnement en papier et composer avec la censure ! Toutefois, il relaie les manifestations solennelles, les faits de guerre dûment contrôlés et joue son rôle de propagande qui lui vaudra un regain d’intérêt après le conflit. Rappelons que le conflit a généré à travers la ville, copieusement bombardée, rumeurs, paniques, désolations et misères, un climat délétère que le journal s’est empressé de tempérer! Du reste, une bombe n’épargnera pas l’imprimerie du journal en partie détruite dans la nuit du 26 au 27 avril 1918.

        Après la Première Guerre Mondiale, le journal poursuit sa progression en développant son attractivité vers de nombreuses autres villes de la région jusqu’à la capitale où en 1926, L’Est républicain trône dans un immeuble du boulevard Haussmann.

        En mars 1929, L’Est républicain parvient sous les auspices de René Mercier, nouveau directeur du journal, à faire l’acquisition d’un immeuble situé stratégiquement à l’angle de la place Thiers et de la rue Mazagran sous laquelle un souterrain est creusé afin de relier les deux bâtiments. A la fin de 1930, rappelle Jérôme Estrada « après d’importants travaux, l’atelier de composition est installé au rez-de-chaussée avec une vingtaine de linotypes et presses à empreintes alignées derrière les vitres de la rue et de la place, la rédaction occupe le premier étage. Elle y restera jusqu’en 1985 ».

        L'Est républicain dans les années trente © Coll. L'Est Républicain 
        Ph. C. Bardot - L'Est républicain place Thiers © Coll. Claude Bardot (FI-0055)

         

        Vers 1933, alors que le tirage atteint 142 000 exemplaires, un nouveau bâtiment est construit dans le prolongement de l’immeuble de l’avenue Foch et à l’angle de la rue Saint-Jean. Cet édifice n’existe plus de nos jours. Au fil des années, les services techniques bénéficient de nouvelles avancées technologiques : bélinographe en 1949 permettant la transmissions par fil des photographies, téléscripteurs en 1955, entrée de l’informatique (ordinateur à cartes perforées IBM) en 1967 dans le service gestion, photocomposition en 1969, etc.

        Publication du premier numéro en 1945 © Coll. L'Est Républicain (FI-0386-0001)
        Publication du premier numéro en 1945 © Coll. L'Est Républicain
        Fabrication du journal © Coll. L'Est Républicain
        Ph. C. Bardot - L'Est républicain © Coll. Claude Bardot (FI-0055)

        Avec la nomination de Gérard Lignac en 1983 à la tête du journal, L’Est républicain bénéficie d’un important investissement financier qui se répercutera sur l’entreprise qui compte à ce moment-là un peu plus de 1 200 salariés dont 239 journalistes.

        Rédaction du journal avenue Foch © Coll. L'Est Républicain

        En août 1985, L’Est républicain s’installe sur un immense terrain à Houdemont (Meurthe-et-Moselle),  . Mais en 1981, le journal avait déjà franchi un grand pas dans l’ère de la modernité au rythme des nouvelles rotatives offset tandis que le tirage quotidien avoisinait les 290 000 exemplaires et 333 000 le dimanche. Durant les années qui suivront, les progrès techniques apporteront de nouvelles orientations dans l’organisation du travail (photocomposeuse en 1982, écrans graphiques spécialisés de mise en pages Xénotron en 1984, etc.).

         

        On pourra également regarder sur ce site les rares images animées d'un documentaire muet de 1929 réalisé par Pierre Claudin et Charles-André Doley, intitulé " Sociétés industrielles de Nancy " illustrant " l'Hôtel " de l'Est républicain avec ses deux marquises encore en place et quelques étapes techniques de fabrication du journal.

        Blaise AURORA, chef de projet (Image'Est)

        L'Est républicain dans les années quatre-vingt © Coll. Scalen 

        REPÈRES CHRONOLOGIQUES

        • 1889 : fondation du journal installé rue Saint-Dizier

        • 1908 : Léon Goulette dirige seul le journal

        • 1913 : inauguration du bâtiment Est Républicain avenue Joffre

        • 1918 : l’imprimerie du journal est touchée par un bombardement

        • 1920 : le tirage atteint 60 000 exemplaires

        • 1940 : sous l’autorité allemande le journal devient L’Écho de Nancy

        • 1969 : Attentat contre L’Est républicain

        • 1977 : le journal se classe au 4e rang national de la presse quotidienne française

        • 1986 : Inauguration des nouveaux locaux à Houdemont (Meurthe-et-Moselle) en présence de plusieurs ministres

        • 1989 : L’Est républicain fête son centenaire

         

        Plafond de L'Est Républicain avenue Foch © Jean-Louis Burtin, Émile Friant (FI-0267) 57-Frumholz006
        Ph. C. Bardot - Attentat contre L'Est républicain le 1er août 1969 © Coll. Claude Bardot (FI-0055)

        SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

        •  Les Quotidiens lorrains d’expression française pendant l’entre-deux-guerres (1919-1939) / Jérôme Estrada de Tourniel. – Metz : Université de Metz, 1994. – 2 vol. (637 f.) ; 30 cm.

         

         

        • Le Quotidien dévoilé : L’Est républicain, 1889-1989 / sous la dir. de E. Criqui, L.-P. Laprévote, F. Roth… - Jarville-la-Malgrange : Éd. De l’Est, 1990.

        Plafond de L'Est Républicain avenue Foch © Jean-Louis Burtin, Émile Friant (FI-0267) 57-Frumholz001
        • L’Est Républicain : chronique d’un quotidien (1889-2009) / réd. Jérôme Estrada,
        François Moulin. – Houdemont : Comité d’entreprise de l’Est républicain, 2009.
         
         
        • L’Est Républicain, 01/02-01-1914 (numéro spécial richement illustré consacré à l’histoire du journal depuis 1889)

        Salle des dépêches de L'Est Républicain avenue Foch © Jean-Louis Burtin, Émile Friant (FI-0267) 57-Frumholz010
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