Façade et intérieur de la Maison des Soeurs Macarons, 10, rue de la Hache à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le Livre d'Or de l'Est de la France, Nancy 1909 en rappelle l'historique : " Le Macaron eut pour berceau l'espace compris à Nancy entre la rue de la Hache, la rue de la Grève (aujourd'hui Charles III), la rue Saint-Dizier et la rue Saint-Nicolas. Dans cet espace existait le monastère des Dames du Saint-Sacrement, fondé par une des filles de Charles III, Catherine de Vaudémont, devenue plus tard abbesse de Remiremont. La chapelle de ce monastère existait encore en 1842 et fut démolie pour le percement de la rue actuelle du général Drouot, en prolongement de la rue du Four. La règle de ce monastère était très sévère ; elle interdisait la viande comme aliment, mais autorisait les pâtisseries, les gâteaus et les sucreries (...), les soeurs inventèrent une recette dans laquelle entraient les blancs d'oeufs, du sucre et des amandes et qui demeura un secret. C'était le macaron. Lors de la Révolution de 1793, M. Gormand, médecin distingué de Nancy et docteur de la communauté des Dames du Saint-Sacrement, rencontra deux soeurs converses, Elisabeth Morlot et Suzanne Gillot, auxquelles il donna l'hospitalité chez lui, rue de la Hache, n°10. Ne pouvant payer cette hospitalité et ne voulant pas être à charge à leur bienfaiteur, elles eurent l'idée de confectionner des macarons et de les vendre, tout en gardant le secret sur leur fabrication. Elles furent bientôt connues sous ce nom " Les Soeurs Macarons". La nièce de soeur Elisabeth reprit l'affaire avec son mari, les époux Muller-Marchal, qui firent prospérer l'affaire et achetèrent la maison de la rue de la Hache. Deux générations de Muller se succédèrent, puis de 1854 à 1876, la maison des Soeurs Macarons fut gérée par Mme Vagner, arrière-petite-nièce de soeur Élisabeth, et de 1876 à 1903, par Hector Moinel, arrière petit-neveu de soeur Élisabeth..."