Carte-lettre de Victor Prouvé (Nancy)
- Année
- 1914 précisément
- Lieu(x)
- Nancy (54)
- Auteur
- Victor PROUVE
- Ayant Droit
- Francine CHARMONT
- Déposant
- Francine CHARMONT
- N° de photo
- FI-0574-2617
- Coloration
- Noir & Blanc
- Support original
- Impression Numérique
Carte-lettre écrite le 24 septembre 1914 par Victor Prouvé (1858-1943) depuis Nancy (Meurthe-et-Moselle) à son ami Léopold Poiré (1879-1917), résidant alors à l'Hôtel de la Joconde, rue Saint-André des Arts à Paris (France). La lettre restitue l'atmosphère ressentie au début de la Première Guerre mondiale : " Nancy le 24 septembre 1914. Mon cher Poiré. J'ai bien reçu votre dernière carte qui m'a fait plaisir. Je me demandais ce que vous deveniez. Je regrette que vous n'ayez pas vu [Rivaud ?] qui je sais est parti rejoindre sa femme à la Trinité-sur-Mer. Il y a eu ici encore de nombreux dégâts après le petit bombardement. Berger est parti avec ses beaux-parents. Ils ont emmenés Jean et Vic et doivent être à Brest à cette heure. Quoiqu'il arrive, j'aime mieux savoir mes deux gars en sécurité. Elles sont poignantes hein, les phases de cette terrible lutte !... Ça a crépité ici, si vous aviez entendu cela mon pauvre ami. A cette heure le calme est terriblement impressionnant. La grande bataille est engagée, puisse t'elle nous être favorable. Jusqu'ici nous pouvons avoir quelques espoirs, une bonne victoire précipiterait les évènements et cette guerre abominable ne s'éterniserait pas? Je voudrais bien voir Paris (France) à cette heure? Arrivez-vous à dessiner un peu ? Moi ici pas encore moyen. La campagne lorraine doit être terrifiante. Je vais peut-être pouvoir circuler, mais on donne très difficilement des laissez-passer, la ligne de fer étant encore trop proches. Je n'ose aller voir le charnier, il parait que c'est épouvantable et j'ai l'effroi de ces choses. Au revoir mon vieux, j'espère que bientôt nous respirerons plus largement encore. En bonne amitié. V. Prouvé ".
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