Enquête du Musée de la Vie wallonne consacrée à la vannerie traditionnelle en paille cousue à l'aide de lamelles de noisetier, jadis répandues en Ardenne, à Rouge-Minière (Belgique) en 1952.

INTERTITRES: "Nous allons voir exécuter un paneton, objet jadis très répandu et dans lequel on faisait lever le pain. Préparation des hinons. Les chinons sont des languettes de bois qu'on prélève sur des branches de noisetier coupées d'octobre à avril et conservées dans un endroit frais et humide, mais à l'abri du gel.

Les hinons doivent ensuite être "parés" c'est à dire raclés à l'aide d'une serpette, sur le gnou que protège une plaque de cuir. La largeur et l'épaisseur des hinons doivent être aussi constantes que possible.

La vannerie proprement dite. La paille de seigle utilisée doit avoir été coupées à la main et battue avec précaution, au fléau ou sur un tonneau, ceci pour garder intacts les chaumes. Au début de ce travail, une pincée de paille est pliée puis ligaturée à l'aide du premier hinon.

Après 3 tours, on ne pique plus le hinon dans l'épaisseur de la paille, mais on le passe sous le hinon du tour précédent. A partir de ce moment, on utilise la gaine de cuir, qui permet d'introduire de temps à autre quelques brins en vue de conserver constante la grosseur de la spirale de paille.

Lorsque l'on arrive au bout d'un hinon, on enchaine le travail à l'aide du hinon suivant, de manière à ne pas compromettre la solidité du paneton.

Quand le fond est suffisamment grand, on commence le bord en quittant progressivement le plan initial".

Présentation de divers objets usuels fabriqués avec cette technique.

Ce film, fruit d'un travail de collecte de mémoire remarquable, est issu des riches fonds du Musée de la Vie wallonne à Liège (Belgique). Sa diffusion sur notre site s'inscrit dans le cadre du projet Interreg Pierres Numériques.

Numéro d'inventaire du Musée: 8000131