ORIGINES
Vue de la saline de Salival : abbaye, sucrerie, saline, puis ferme (carte postale ancienne). |
Les premières sources salées furent exploitées dans la Haute-Seille.
De la fin du 13ème siècle au 19ème, l’exploitation du sel sera concentrée en grande partie en un lieu que l’on désignera sous le nom de Saulnois. C’est dans celui-ci que puiseront leur sel : Marsal, Château-Salins, Salonnes, Salival, Salées-Eaux.
Outre sa production, ses eaux salées servaient à améliorer la concentration de la saline ducale de Rosières. La fermeture de cette dernière entraînera celle de la saline de Lezey vers 1760. Le réservoir sera rouvert et fermé de nouveau le 5 janvier 1790 par arrêté du Parlement de Metz.
En 1803 Joseph Cabocel (décédé le 9 juin 1820) est autorisé à fabriquer du sel tiré d’un puits de source salée. Il construit la saline en 1804 avec deux poêles, puis, deux autres en 1805.
Le canal de flottaison de la Seille (Ommeray-Moyenvic-Marsal) permettait de récupérer à Ley le bois nécessaire à la saline de Saléaux.
Le 10 juillet 1806, La saline est louée aux Salines domaniales qui la démoliront en 1808.
CONCESSIONS
Plan cadastral de la saline. Cadastre de la commune de Ley. |
Le 20 juillet 1866, Le Journal de la Meurthe relate la visite de l’Impératrice Eugénie, et à cet effet, parlant du char de Dieuze lors du défilé à Nancy, note que c’est la seule saline demeurant en activité malgré l’inondation de sa mine. Donc, les salines de Vic, Moyenvic et Saléaux n’existent plus.
1943 – Copie d’un plan de la concession Heinrichs-Ley. |
28 mai 1893 : institution de la concession de sel gemme Heinrichs-Ley d’une superficie de 200 ha sur les communes de Bezange-la-Petite, Donnelay, Juvelize, Ley et Lezey en Moselle.
10 décembre 1896 : vente de la concession à la saline de Saléaux.
Outre les puits des sources salées, quatre puits ont été forés : le n°1, le 22 novembre 1842 et accidenté en 1843, remplacé par le n°2 en 1844 qui fournira de l’eau salée jusqu’en 1914.
Vers 1916, le n°3 a été endommagé par les Allemands (récupération du cuivre). Il faudra attendre 1922 pour forer le n°4 qui sera utilisé jusqu’en 1938.
SALINE
Saléaux se situe à l’intersection de la D 955 actuelle et la D 21 entre Moyenvic et Bourdonnay en Moselle.
31 décembre 1842 : formation de la société pour 10 ans
21 mars 1843 : on reconstruit deux poêles.
Ordonnance du 29 juillet 1846 « les propriétaires sont autorisés à établir, dans un nouvel atelier de cette saline, 2 nouvelles poêles pour la fabrication du sel ».
1846 : louée à la saline de Dieuze qui la détruit en 1847.
1861 Les héritiers BOPPE/CABOCEL reconstruisent l’usine avec 3 poêles.
Bâtiment des poêles, 21 mai 1919. - Coll. famille Rosart. |
12 juin 1863 : Traité du « Comptoir de Vente des Sels de l’Est ». Saléaux rentre dans le syndicat avec onze autres salines (7 de Meurthe, 3 de Moselle, 1 de Haute-Saône).
30 décembre 1876 : renouvellement du syndicat. Saléaux représenté par M. C. Boppe se trouve dans le 2ème groupe de vente.
Logo du Syndicat des ventes. |
Le 15 septembre 1877, la saline prend le nom de la « Société Anonyme de la Saline de SALÉES-EAUX » d’une durée de 50 ans.
De 1914 à 1922, arrêt de l’usine. En 1916, dégradation du puits n°3 par les Allemands.
Le 10 octobre 1922, la saline possède deux poêles rectangulaires et une poêle ronde qui livreront du sel jusqu’en 1940.
Le 17 décembre 1931, le syndicat se transforme en SARL, et portera le nom de Socosel (Société commerciale des sels). Saléaux fera partie des 17 adhérents de celle-ci.
1940 : M. Louis François, Président de la société est fusillé par les Allemands.
1940 à 1945 : arrêt de l’usine occupée par les Allemands.
Le dernier directeur se nommait Ernest Thomas. Il décédera le 29 mai 1945.
1944 : les bombardements de la Libération raseront l’usine qui ne sera jamais reconstruite.
1946 - État de l’usine après les bombardements. - C.S.M.E. |
1951 : le fond salinier est acheté par la Société Salinière de Lorraine.
1er janvier 1960 la Société Salinière de l’Est, ex- Société Salinière Lorraine, absorbe la saline de Saléaux.
CHRONOLOGIE DE LA SALINE DE SALEAUX
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES ET ICONOGRAPHIQUES